Luciana Rocchi, Universitá di Pisa
1. Pendant la conférence “The futur of memory”, organisée dans l’Université de Yale, l’historien Charles Maier avait anticipé une question: “Est-ce qu’on peut avoir un eccès de mémoire?”. La conférence remonte à 1992, beucoup d’années avant l’explosion d’un débat parmi les historiens et les institutions culturelles, avant les actes et les mésures législatives de nombreux parlements européens. Il s’agit d’un thème complexe, mais on peut dire plutôt: compliqué. Les institutions de l’Europe – un exemple: le programme Europe for citizens – favorisent et soutiennet maintenant des projets sur la mémoire de la seconde guerre mondiale, sur les crimes du XX siècle. Il faut ne pas céder à l’oubli, il est nécessaire éduquer les citoyens de l’Europe à comprendre le passé commun, écouter le précieux avertissemet de Primo Levi: “È accaduto, quindi può accadere di nuovo”. Le travail est en cours, maintes voix nous aident à traduire en occasions d’apprentissage – et de développement des commémorations en leçons d’histoire – des événements qui ont rempli le “siècle bref” d’horreurs. Mais la question posé par Charles Maier garde toutefois une valeur jusqu’aujourd’hui.
Il est utile de l’interpréter dans son processus historique, ne pas pour suivre les thèses de l’auteur et la littérature sur les abus de l’histoire et de la mémoire. A’ mon avis il faut accepter quand même l’existence d’un problème-mémoire et choisir un abord critique.
Dans l’histoire de la mémoire une idée universellement acceptée pose en 1989 la rupture historique, le moment où l’est et l’ouest Europe ont changé leur propre style et approche au passé mémorial de la première moitié du XX siècle, ont défini leur différent régard sur le rapport passé-présent-futur. Cela est devenu complètement clair pour nous, pour Maier elle fut peut être une précoce intuition, un avis sur le risque de “s’abandonner à la douceur de la mélancolie”. Ce qui reste encore à garder tel quel de son interprétation c’est l’analyse, tout aussi actuelle et donc encore à méditer, de la mémoire qui rempli un vide de l’action politique, qui subit le poids de l’absence d’une confiance vers le futur. Il disait encore “ à la fin du XX siècle les societés occidentales n’ont plus un fort projet collectif”(De Luna 2011; Traverso 2012). Le mur de Berlin s’est écroulé, l’Occident en subit les conséquences. L’Europe était trop faible alors pour faire face au bouleversement impliquant la culture politique et même la géopolitique. L’Allemagne, si nous tenons compte de la longue durée de l’après-guerre, a pu mieux repondre. Les présidents allemands, parmi les représentants des états partageant les responsabilités des crimes, sont ceux qui ont plus de fois demandé pardon aux peuples de l’Europe victimes. Ils l’ont fait à Gernika, ils l’ont fait à Sant’Anna di Stazzema. Aucun président italien n’a demandé pardon au peuple d’Espagne pour les meurtres des civils provoqués par l’aviation de l’Italie fasciste pendant la guerre civile; encore le long silence sur les crimes italiens des années 1940-45 dans les Balcans n’a pas été rompu complètement.
2. Enzo Traverso a appelé le phénomène encore en cours, malgré les différentes formes: “eclisse delle utopie”, dans le contexte d’un différent modèle de modernité. Voila un cadre très, très synthétique pour réfléchir sur l’héritage mémorial actuel et sur les actuelles politiques de la mémoire.
C’est là un contexte, qui a produit symmetriquement deux réactions dans le deux Europes. Dans l’ouest le paradigme victimaire et la choix d’identifier dans la mémoire de la Shoàh celle qui réprésente la totalité des événements à célébrer; à est on a cessé de célébrer en tant qu’une fête pour la conquête de la liberté le 9 du mois de mai, l’anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale. Plus d’hommages aux monuments batis à la débacle du nazisme hitlérien et à la défaite du projet du nouveau ordre européen (Collotti 2002).
Un épisode pour un étude de case: l’affrontement entre la mémoire italienne et polonaise au sujet de Blocco 21, le mémorial italien. Il s’agit d’un évident témoignage d’une transformation épocale dans la gestion de la mémoire entre le temps où les deux pays partageaient les formes d’élaboration de la mémoire (1970 environ) et les années plur récents:
I contorni della memoria italiana […] corrispondevano – in parte – con le esigenze di quella polacca alla fine degli anni 70, un momento in cui il “lavoro di memoria” in tutti e due i paesi si caratterizzò per uno spirito di ecumenismo politico e ideologico, e per fratellanza e solidarietà; adesso, purtroppo, le due narrative nazionali sono arrivate a concordare ancora una volta nella chiusura del Memoriale italiano, anche se tramite evoluzioni molto diverse tra di loro. (Arcidiacono Scarrocchia, 2012)
Le gouvernement polonais a imposé d’éloigner Blocco 21. La Regione Toscana a choisi de l’acceuillir, avec un effort culturel et financier important pour la restauration et une nouvelle mise en place, mais la culture italienne aussi a été déchirée.
Ce n’est qu’un indice des transformations arrivées au début du XXI siècle: temps présent n’est plus celui du partage incontesté du paradigme victimaire et de la “réligion” de la Shoàh. Le temps présent connait aussi la concurrence des mémoires dans les pays occidentaux. Déportation politique et déportation raciale s’affrontent quelquefois, les narrations nationales vont changer. Et noustrouvons des approches différents au traitement de la mémoire même dans les pays de l’Europe de l’ouest, et finalement la recherche d’un nouveau rapport histoire-mémoire. Le quinze années passées en Italie sont celles de la multiplication des dates du calendrier de la mémoire: nombre de célébrations “liturgiques”, pas assez de soin pour la connaissance historique. Le risque: la mémoire gagne l’histoire, quelquefois devenu “il guastafeste della memoria”, si elle prétend une place privilégée.
3. Dans ce cadre on peut réfléchir sur l’expérience d’un rapport avec les politique de la mémoire de l’Espagne de la ley de memoria et des dix années suivantes.
En début de la reflection il faut avouer la difficulté de comprendre en plein les dynamiques d’un autre pays pour quiconque soit étranger à l’histoire et aux traditions de l’autre. Un regard de l’extérieur favorise la comparaison, en donnat une aide à se débarrasser du filtre de sa propre expérience (des préjujés), ce qui n’est pas un petit défi.
Le premier élément à envisager est la singularité de la place de l’Espagne dans l’histoire du XX siècle. C’est la cronologie de sa guerre civile dans la logue durée de la guerre civile européenne – elle commence en avance et est s’est déjà terminée à la veille de l’éclat de la guerre totale. La grande différence est dans sa transition vers la démocratie, insaisissable avec les catégories que l’on utilise pour intrepreter la sortie des totalitarismes nazi-fascistes dans les autres pays. Une voix très intéressante est celle d’une femme symbole de la culture politique de la gauche italienne, Rossana Rossanda; envoyée en 1962 pour un voyage d’exploration – Barcelone, Madrid, d’autres villes du sud et du nord-ouest – avoue de n’avoir presque rien compris, malgré les colloques et les débats avec les plus importants politiques de la gauche espagnole. Dans le livre qu’elle va écrire et publier huit années ensuite, le titre est assez expressif: “Un viaggio inutile”.
Nombre d’intellectuels francais ou italiens n’avaient jamais cessé de prendre parti, dans les annnées de la dictature de Franco, jusqu’au temps de la transition; l’Espagne éveillait encore des passions politiques. On a affirmé, avec raison, que la jeunesse européennes s’étaient émancipée avec la guerre d’Espagne. Les mots di Carlo Rosselli (“C’est la peine, s’il est nécessaire, de mourir”) pour les antifascistes italiens continuent à évoquer, jusqu’à la chute définitive du fascisme, l’idée qui avait nourri les espoirs des italiens entrés dans les Brigades: Aujourd’hui en Espagne, demain en Italie (1936). Mais tout le monde étaiet aligné, de l’un ou de l’autre côté, les États compris, quand même à baisse voix . En France, quelques intellectuels laïques écrivaient dans la deuxième moitié des années Quarante: “Chrétiens d’Espagne, vous êtes abandonnés” (Camus, 1948). Du côté du Vatican, en effet, l’appui à la dictature franquiste ne s’évanouit jamais. L’écho de la jubilation du Pape Pio XII restait vif; dans ses mots, c’est grace à la volonté de Dieu que finalement la foi catholique avait gagné et écrasé “l’athéisme matérialiste” (1939). N’importe quels moyens avaient été utilisé, n’importe combien de meurtres avaient été le prix pour la victoire aux “valeurs de l’esprit”. L’approche de la storiographie italienne à la grande différence de l’histoire de la mémoire et de l’organisation publique de sa gestion n’est pas unique, c’est normal. Un histoiren italien déjà cité, Enzo Traverso, – il vit en France, son régard sur ces thèmes est pluriel –, donne une image complexe de la longue durée de la mémoire de la guerre civile, dès sa fin jusqu’au deux césures çhistoriques – la mort de Francisco Franco et la ley de memoria historica. Le 1975 fut une grande rupture dans l’histoire nationale, mais une continuité pour l’absence d’une élaboration de la mémoire de la guerre civile. Le pact de l’oubli – il explique – trouva sa racine dans la peur d’un retour de la violence: une délibérée “transiction avec amnésie”. Et au sujet de la loix de 2007, dans le choix du gouvernement espagnol de unir les mots histoire et mémoire (ley de memoria historica) il voit la confusion des deux domaines, pas encore la volonté de faire face à son passé. Plus sévères encore les jugements de quelques autres historiens: Gabriele Ranzato e Sergio Luzzatto (2006) reprochent le gouvernement pour s’être rangé du côté de l’antifranquisme, restant prisonnier de la mémoire. Donc, pas une loix comme ça, mais pas une impossibile mémoire unique.
4. A’ mon avis, pour tenir comte de la grande différence, avant nous sommes poussés à une comparaison entre nos silences respectifs et nos respectifs actes publiques, pour la chronologie – chacun a eu ses silences et chacun a eu besoin d’un temps à sa mésure pour les rompre. Un exemple: l’histoire de la frontière de l’est, entre l’Italie et la Jugoslavie – à présent les Républiques de Slovénie et Croatie – est encore un affaire dont il est “dangereux” de parler. Chaque pays a émané ses loix.
Les notres: la déjà citée multiplication des jours mémoriaux et la mauvaise conséquence: la concurrence des mémoires, meme par le choix des jours: la mémoires des “foibe” le 10 de février, très proche à celle pour ne pas oublier la Shoàh, le 27 de janvier.
Les premières sources à qui nous nous adressons, pour comprendre la grande différence, sont surtout celles espagnoles. Nous avons connu directement, dans la géstion espagnole de sa loi, des conséquences de niveau européen. Les convocatorias adressées à des sujets européens, l’instituction de l’Observatoire européen des mémoires de l’Université de Barcelone et les travaux culturels qui ont été produit. Il n’est pas facile, pour nous, de donner un jugement politique à ce sujet ni de mésurer combien de résultats ils ont produit dans la culture espagnole, mais il faut reconnaitre que là c’est le début de la marche pour faire face au passé qui ne passe pas.
Les mots unis – mémoire et histoire – ont la mérite de montrer la conscience de la priorité du rapport histoire-mémoire, ce que les loix italiennes n’envisagent pas du tout est la sortie de l’exclusive approche nationale pour l’ouverture à l’implication de la culture européenne. Un autre caractère italien: l’utilisation du paradigme victimaire s’appelant surtout aux mémoires, dans la logique de l’affrontement victimes-bourreaux. Le thème de la victime, qui normalement en Europe a aplati la récuperation de la connaissance historique sur l’exaltation des valeurs humanitaires, par la ley de la memoria historica a produit d’autres effects. Suivant l’historien italien Giovanni De Luna, l’affaire des fosses communes apparait un geste de “reconstruction de la communauté”, de “traitement d’un deuil qui devienne paix sociale”. Le droit pose des limites, à son avis, aux mauvais fruits de l’opposition entre le pardon et la vengeance, au ressentiment individuel, en ouvrant un nouvel horizon à la démocratie. C’est un deuxième résultat, amené par la législation lancée en 2007, qui touche l’Europe. Une semblable approche à l’affaire des fosses communes pourrait représenter une synthèse entre le droit et les valeurs de l’humanité, favoriser le retour à l’histoire. Tous les efforts des associations et du monde académique, qui ont présenté des projets financés par le Ministère de la Présidence pour trouver et libérer les corps à ensévelir après les avoir reconnus ont multiplié, en ce cas, pas seulement les mémoires, mais les possibilité de la recherche historique.
Rien ne contribue à batir une sensibilité partagée pour ces thèmes autant que l’habitude au dialogue entre les différences, auquel tout le monde est obligés dans les projets partagés.
5. Concrètement, il ya des résultats et des perspectives futures à valuer critiquement. Le premier travail qui est le résultat de la participation de l’association que je représente à la création des projet démandés par les Convocatorias a été l’étude des volontaires antifascistes de la Toscana dans les Brigades internationales. Les archives consultés ont enrichi l’interprétation des raisons de l’engagement, des rapports entre l’émigration politique et le choix de la lutte militaire des italiens réfugés en France, ayant quitté l’Italie fasciste. Les archives italiens, espagnols et francais on révélé les réseaux qui liaient des jeunes de l’Europe, leurs espoirs de vaincre les dictatures et les totalitarismes. Nombre de biographies, la découverte de nouveaux membres et, grâce à la publication on line les contacts avec les familles, et pour ça de nouveaux documents, des photos, des notices inconnues. Les histoires individuelles ont montré un côté différent de l’histoire du combat: l’essence humaine et politique des jeunes, leurs rapports avec la grande politique, les sentiments conséquant à la défaite.
Un atout bien joué, encore plus la découverte d’une histoire pas assez connue, presque jamais écrite, d’un phénomène oublié, “l’accueil” en France de la “marée humaine” qui traversa les Pirénées et fut enfermée dans les camps du sud. L’étude de la vie des italiens dans les camps est un moyen pour comprendre un des traits d’union entre la participation à la guerre civile et la Rèsistance européenne. Il s’agit des italiens, mai c’est là l’histoire des luttes contre les fascismes. Quelquesuns des volontaires de retour de l’Espagne s’engagèrent en France, en Italie, en Belgique dans les Résistances, quelquesuns étaient trop vieux et pliés par la défaite. C’est là une production de connnaissances scientifiques: on a publié des livres, des médias, des sites web, on a produit aussi une circulation de ces résultats.
Nous pouvons dire que c’est une contribution à l’histoire des historiens. Nous pouvons prendre un autre point de vue: celui du rapport histoire-mémoire. Nous pouvons reposer la première question (il y a le risque de l’excès de mémoire?) et la deuxième, le soupçon de Gabriele Ranzato e Sergio Luzzatto sur les politique de la mémoire de l’Espagne.
Encore j’avoue la difficulté de juger les conséquences que la ley de memoria et les choix publiques de l’Espagne ont eu pour le pays protagoniste Les dynamiques nationales sont trop complexes pour avoir l’ambition de dire des mots sur ça. . Nous pouvons contribuer seulement à donner un point de vue extérieur, italien, et peut être un peu européen.
Nous avons eu beaucoup de moments de comparaisons avec la littérature que l’Espagne a produit dans les dix années qui séparente la ley et le présent. Nous les avons discutés avec les amis rencontrés pendant les recherches. Les livres de Javier Cercas, la littérature moins engagée politiquement (des romans) montrent qu’en Espagne la sensibilité pour ces thèmes est vraiement très forte. Même si les auteurs ne se montrent pas alignés d’un côté ou de l’autre, on aperçoit que les passions restent, quand on parle du passé des ans de la guerre ou de la dictature.
Nous avons connu les institutions qui sont nées, les musées, les associations mémoriales. Une expérience importante a été la fréquentation des lieux de la frontière Espagne-France: le Musée Mémorial de l’Exili de La Jonquera, les associations qui sont nées dans le sud de la France, Perpignan surtout, en particulier l’association Trajectoires. En discutant et en partageant des recherches avec les historiens et les membres des associations, qui on hérité les mémoires et la volonté de ne pas oublier, nous avons compris ce qu’il était impossible de comprendre sans ce conctact direct.
Donc, le fruit plus mûr est le réseau des projets européens. Tout d’abord une note: il arrive partout en Europe que les institutions travaillent à des projets, que tout cela produise des rélations et des moments de dialogue. Le caractère original des travaux partagés à partir de ce que la ley de memoria nous a permis de faire, c’est l’objet: la longue durée du thème de la guerre civile, sous l’aspect de son rélif international (européen). Elle a un prélude, l’emigration politique, la circulation de nombre de personnes, jeunes exilés volontairement de leur patrie pour échapper au fascisme et au nazisme, des familles entières pour l’émigration économique (souvent economique=politique!). C’était le climat de l’incubation de la violence, du projet hitilerien du “nouvel ordre européen”.
6. Antieuropa est le titre d’une revue italienne, publié dans les annés Trente. Elle comprend des articles d’auteurs italiens et accepte des notes d’auteurs européens, espagnols aussi. Simplement un exemple d’une autre idée d’Europe, s’opposant avec la violence à la circulation des hommes et des idées, le miroir du réseau des entifascistes; quelqun d’eux acceptera le risque de la lutte armée en Espagne.
C’est là, je crois, un contribut important aujourd’hui: diffuser la conscience de ces liens, un des caractères originaaux de l’Europe du XX siècle, que la défaite de la guerre civile n’a pas du tout tué, parce que les Résistances sont une expérience générale. En même temps, après avoir connu les histoires vieilles et nouvelles des frontières, la méditation et la comparaison, une voie pour combattre totut approche nationaliste.
Ça va sans dire, l’histoire des historiens a depuis longtemps fourni un cadre de ça, malgré il y ait encore quelques thèmes dont la connaissance n’est pas diffusée . Mais il ne suffit pas que ces idées soient dans les revues specialisées et dans les Universités.
Nous pouvons tirer d’autres effets, plus larges. Les législations qui contribuent à créer les narrations publiques nationales occupent le domaine de la mémoire, se rapportent au public trop souvent à l’intérieur des formes de la répétition “liturgique” – les cérémonies, l’utilisation officielle, acritique, hors de leur chronologie, des monuments… – sans s’appeler à l’histoire. L’urgence est la circulation des connaissances, la multiplication des moments de rapports entre l’histoire et le grand public, les écoles tout d’abord. Accepter l’histoire en fondement des projets, des actions publiques signifique utiliser un caractère essenciel de la méthode de la recherche – l’historien pose des questions ainsi que le présent suggère, parceque toute histoire est contemporaine. Voilà un cercle vertueux.
Je vais m’expliquer avec un exemple. Une institution, la Regione Toscana, a accepté un projet de formation des enseignats dans une matière “chaude”:, les violences de la deuxième guerre mondiale à la frontière du nord-est, le déplacement et le difficil accueuil des populations de Istria, Dalmazia après la guerre. À ce sujet le Parlement italien a produit une des loix du calendrier italien de la mémoire plus discutées, sur lequelles “on s’engueule”, surtout dès que les mouvements neo- fascistes ont augmenté leur poids et l’argument est l’objet d’une utilisation politique de l’histoire.
Le choix de la Regione a suivi une proposition provenant précisement d’une volonté d’utilisation politique de ce thème, mais elle a confié la réalisation du projet à une institution culturelle qui avait dans son curriculum à ce propos dix ans de travail culturel et pédagogique, louin de la politique. En bref, cela a fait éclater des polémiques, reveillé les milieux des associations des exilés, qui réclament le droit de parole, partout où l’on parle de la frontière du nord-est: quand l’histoire parle d’eux, leur présence est obligée. La projet a accompli ses premiers pas: au début l’histoire, ensuite la mémoire, en source à côté des autres sources, en respectant les différents rôles. La Regione a accepté ce point de vue, les associations aussi – la dernière trace: l’acceptation de collabore à la bien sûr pas contre la mémoire.
7. Un autre défi est celui d’un projet qui implique quelquesuns des sujets qui ont travaillé ensemble dans les projets européens parti de l’Observatoire de Barcelona: l’Erasmus+ Moi et nos mémoires: les écoles et les institutions culturelles à côté. Le défi ici est encore plus haut, pour les partners italiens: accompagner le projet de construction d’un lieu de mémoire (lieux du meurtre de onze jeunes par les fascistes) dans un territoire d’une mairie à majorité liée plus à la mémoire des résponsables qu’à celle des victimes. Le projet est en marche, son esprit n’est pas celui de répéter et faire seulement circuler l’histoire des jeunes tués, mai d’accueillir la reflexion sur les formes et les différents significats des lieux de mémoire. Les six groupes de enseignats et jeunes étudiants provenant de six pays de l’Eurpe seront le protagonistes des comparaisons, des traitements des données, toujour avec un regard sur la comparaison dans l’actualité. La connaissance historique va bras dessus bras dessous avec l’éducation à la citoyanneté, qui comprend la conscience des droits et des devoirs des citoyens du futur. S’engager dans l’a recherche des formes les plus adaptées de pédagogie de la mémoire, mettant toujour en premier plan l’histoire est une nécessité.
J’ai cité deux cas d’un itinéraire en cours, qui vient de commencer – il semble prenant une bonne route. Tutefois, malgré l’existence du réseau INSMLI, le débat italien sur la pédagogie de la mémoire, le rapport des politiques de la mémoire et les citoyens et les “affectés aux travaux” de l’histoire et de la mémoire sont très difficiles, un peu rétrogrades, je crois. C’est la raison pour laquelle je crois que l’Italie a un grand besoin de se rapporter à l’Europe, de accueillir des projets. Les bénéfices des projets qui touchent les politiques de mémoire européennes sont visibles. Mais il y a encore une longue route à parcourir.
8. Je ne sais pas précisement en quelle manière le concept de “hibernation” pourrait s’appliquer hors d’Espagne, ni quel est le vrai sens de son utilisation dans le lexique familial de ce pays. Mais je veux ajouter une note sur la différence dont j’ai parlé avant. Les singularités, pas en dernière place celle de la chronologie – se sont répercutées partout, je crois. Le traitement de la mémoire, le traitement du deuil sont sortis des temps du reste de l’Europe, en quelque cas, je crois, créant un court-circuit avec les autres mémoires des autres pays. Je peux le témoigner pour les milieux italiens que je fréquente, pour quelques traces de ce déphasage chronologique que je trouve. Si la chûte du mur de Berlin et le changement des politiques de la mémoire conséquants, d’abord très fort cv dans l’est-Europe, ont ensuite changé des manières de voir et de utiliser la mémoire, on peut dire quelque chose de semblable pour les chronologies de l’Espagne.1975: quelque chose qui ressemble à ce que nous avons vecu en 1945; 2007: le tentatif de fermer l’époque du silence (le temps national espagnol du silence). Ils ne sont pas indifférents pour le reste de l’Europe ces passages. Nous avons aperçu nombre de doutes et de questions dès là, nombre de notices en plus circulées, de valeur européen.
Dans mes mains, maintenant, un petit livre: Hommage à Jorge Semprun. Lycée Henri IV Paris (2011). Sans les fréquentations des dix ans passés entre Espagne et France, peut être je n’aurais jamais cherché un tel livre et quand même je ne sais pas si j’en aurais compris l’actualité, sans ces dix années de travaux.
Je vous remercie pour me permettre d’exprimer ce point de vue très modeste, tiré seulement de quelques expériences, j’espère utile au dialogue parmi toutes les différences.